no remedy
for memory
(( highlight ft. cain ))
il fait froid ça mord tes épaules ronge ta peau jusqu'à glisser dans ta nuque ((où est)) la chaleur grondante de l'été les chaleurs nocturnes annonçant l'orage du lendemain ((où sont)) les couples qui se baladent en se tenant la main ((tu es)) seule à marcher dans les rues le raclement de tes baskets sur les pavés le bruit pas loin des tardives fêtes ce sont les âmes déchaînées les démons de minuit qui se mettent à roder les chérubins en péril qui devraient dormir ((tu es)) de ceux qui errent à s'en perdre ((tuée)) agneau éloigné du troupeau qui ne peut rejoindre ses compères ely tu
devrais dormir tu es une enfant sage toi ((n'est-ce pas)) tu es un petit exemple un synonyme de parfait ((un sourire)) une gentillesse à tout casser une légère grâce l'insouciance une source naturelle d'espérance ely tu
devrais rentrer te coucher il y a sous tes yeux des cernes qui ne sont plus noyées sous le maquillage et les paillettes et la mer de tes yeux me semble un peu trop agitée ((retourne te noyer dans l'alcool on se cache si bien dans les vagues)) ely tue
par le silence qui règne ((pourtant dans ta tête ça ne cesse de cogiter quand tu aimerais que tout se taise)) les mains dans les poches à sentir les billets qui se frottent à tes doigts ceux qui ne t'appartiennent pas mais qui ne sont pas volés parce que tu es
gentille ely pas vrai
et que tu as besoin d'être entourée
((en bien en mal
jamais seule quitte à être mal accompagnée))
alors ely accepte les requêtes de ses proches quand on lui pose la main sur l'épaule qu'on la regarde si ((mal))honnête
je sais que je peux compter sur toi, tu verras ça ne sera pas long oh mais ely tu sais même si tu le voulais tu es bien incapable de leur dire non tu sais pourtant qu'on dit trop bon trop con
mains dans les poches dans les ruelles un peu moches les cheveux bleus qui s'effacent dans la nuit ((ely noircie)) par ses habits trop noirs trop gris ((elle a perdu ses couleurs, les monstres du soir lui font un peu trop peur)) et tu sais cain même quand
elle se présente dans la ruelle ((la vôtre, parce qu'il n'y a personne à part vous ici)) elle ne sait pas vraiment pourquoi elle est là ((et encore moins pourquoi tu y es toi)) elle te préfère honnêtement quand elle vient glisser sur ton comptoir quelques douceurs dans un élan de bonne humeur
qu'elle repart avec un peu de glaïeul et des trèfles porte-bonheur
mais elle lâche tout de même parce que même les enfants polissons peuvent savoir leurs leçons un
bonsoir de sa voix que tu connais sûrement bien depuis le temps qu'elle vient te voir ; bonsoir oui je viens
enterrer notre relation jusque-là si douce et jolie
((personne n'en verra la trace
en plein milieu de la nuit))